LES MARCHES ACTIONS SONT-ILS INSUBMERSIBLES ?

La résilience des marchés actions américains, qualifiés d’« insubmersibles », malgré l’accumulation de mauvaises nouvelles et des valorisations records. L’analyse tente d’expliquer ce paradoxe et ses implications futures.

Découvrez-le dans “L’Oeil du CGP” sur BSmart : ACCÈS

D’autres vidéos ici : ACCÈS

  • Le paradoxe de la résilience :

    • Les marchés actions américains déjouent constamment les pronostics baissiers, continuant de monter malgré des événements défavorables (guerres, imprévisibilité politique, taux d’intérêt élevés) et des valorisations historiquement élevées.

    • Cette situation est paradoxale, car peu de raisons conjoncturelles actuelles justifient un tel optimisme.

  • Les raisons de cette dynamique :

    • Facteurs structurels : La qualité de l’économie américaine, l’accent mis sur la recherche de valeur pour l’actionnaire, et l’innovation (notamment l’intelligence artificielle) sont des arguments avancés depuis des années pour soutenir les marchés.

    • Anticipation des marges élevées : Le marché anticipe des marges durablement élevées pour justifier les valorisations actuelles.

    • Nouveau comportement des investisseurs : De nombreux investisseurs achètent régulièrement des actions (via des stratégies de type Dollar Cost Averaging – DCA) en raison de leur conviction dans le leadership du marché américain et la performance à long terme des actions. Ils semblent insensibles aux mauvaises nouvelles, et les analyses rétrospectives (backtesting) ont jusqu’à présent donné raison à cette approche.

  • Les signaux d’alerte et les risques :

    • L’histoire se répète : Le marché a pour habitude de “brûler” ce qu’il a aimé. L’exemple de Cisco (première capitalisation mondiale en 2000) est cité : malgré un triplement du chiffre d’affaires et un doublement des résultats en 25 ans, le cours de l’action est proche de celui d’il y a 25 ans.

    • Limites de l’approche actuelle : La “raison” des investisseurs d’aujourd’hui pourrait devenir leur “tort” si les flux d’investissement venaient à se tarir, par exemple, en cas de remontée significative du chômage aux États-Unis.

    • Nouvelles méthodes d’analyse nécessaires : Les outils macroéconomiques ne suffisent plus pour comprendre et analyser les marchés. Il est impératif d’utiliser des outils techniques qui scrutent le comportement des investisseurs et des marchés.

    • Risque de correction brutale : L’économie n’expliquant plus le niveau des marchés, un “réveil brutal” est possible. Des décrochages rapides et violents sont attendus dans les prochains mois, à l’image de la correction survenue début août de l’année précédente.

Conclusion pratique : Il n’est pas forcément le moment de vendre, car les indicateurs actuels ne sont pas encore alarmistes. Cependant, il est crucial d’adapter l’approche d’analyse du marché en privilégiant des outils techniques et d’être conscient de la possibilité d’ajustements très rapides et brutaux.